CONSEIL MUNICIPAL DU 7 JUILLET 2008
DELIBERATION N° 13
GROUPE SOCIALISTE-RADICAUX DE GAUCHE-VERTS
Notre groupe a jusqu’alors toujours voté les délibérations ayant trait à l’aménagement de cette partie du Havre.
Pourtant, aujourd’hui nous nous abstiendrons.
Pourquoi ?
La raison est simple : la volonté de la majorité municipale de communiquer à outrance sur ce qu’elle appelle un « éco quartier » nous amène à ne pas cautionner une appellation plutôt imméritée.
Pour ne pas alourdir les débats par un luxe de précisions et une argumentation trop détaillée, nous ne donnerons quelques raisons pour lesquelles nous refusons le label « éco - quartier ».
Parce que, contrairement aux préconisations du Grenelle de l’environnement qui s’est tenu dans notre ville même le 8 octobre dernier, on persiste dans le processus de grignotage des terres agricoles par le tissu urbain. Au lieu de réutiliser des friches urbaines.
Parce qu’à la limite on ne peut pas parler d’un quartier mais plutôt d’une mosaïque de territoires dont les limites ont été définies par le passage des routes : depuis longtemps celle d’Octeville et plus récemment le contournement de Bléville et la rocade Nord.
La logique est d’ailleurs plutôt de protéger les axes routiers des piétons que l’inverse et les communications entre les trois parties de cet « ensemble » vont poser problème.
Parce que le tramway ne desservira vraiment que les abords de la nouvelle clinique.
Parce que baser la communication sur les 19 logements d’un lot « expérimental » aux normes BBC (Bâtiments à Basse Consommation sans aucun rapport avec les initiales de l’adjoint responsable de l’environnement), sans spécifier que tout le reste des constructions n’obéira qu’à la réglementation en vigueur (Réglementation technique 2005 trois fois moins économe en énergie) c’est un peu trompeur quand même.
On peut aimer les médecines douces mais admettre que dans certains cas un remède de cheval est nécessaire.
C’est pourquoi nous regrettons, pour une fois, le dosage homéopathique des économies d’énergie, nullement compensé par l’excès médiatique de la communication qui en est faite.
Alors, désolé, ce n’est pas encore demain que ce cher Alphonse Allais traversera l’estuaire.
Le grand Hameau ne sera pas encore cette ville construite à la campagne qu’il appelait de ses vœux.